Services
Des services et des outils pour agir !
IST : se protéger, se dépister, se soigner
Les infections sexuellement transmissibles (IST) se transmettent lors des rapports sexuels. Comment s’en protéger, comment les détecter et comment les soigner ? On vous dit tout sur les IST.
Les points à retenir
- Les IST se transmettent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration.
- On peut être porteur d’une IST sans avoir de symptômes.
- Le dépistage est la seule façon de savoir si on est porteur d’une IST.
- La plupart des IST se traitent rapidement.
Les IST, c'est quoi ?
Les infections sexuellement transmissibles (IST) étaient autrefois connues sous le nom de « maladies vénériennes », puis de « maladies sexuellement transmissibles (MST) ». Aujourd’hui, ces deux termes sont moins utilisés par les professionnels de santé, qui préfèrent parler d’IST parce qu’elles n’ont pas forcément de symptômes.
Les IST sont provoquées par des virus, des bactéries ou des parasites. On en dénombre une trentaine. Elles se transmettent lors d’un rapport sexuel, y compris lors d’une fellation sans préservatif.
Les IST suscitent souvent de la gêne ou de la honte. Pourtant, y être confronté n’est pas exceptionnel : d’après les chiffres de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), plus d’un million de personnes contractent une IST chaque jour. Il n’y a donc pas de honte à avoir !
Comment se transmettent les IST ?
Lors d’une relation sexuelle, les infections sexuellement transmissibles peuvent se transmettre de plusieurs manières.
Vous pouvez être exposé à une infection lors d’une fellation (ou pipe), avec ou sans éjaculation dans la bouche, lors d’un anulingus ou en pratiquant la sodomie. La pénétration avec les doigts ou le partage de sextoys peut également transmettre certaines IST.
Les risques concernent aussi bien le partenaire actif que le partenaire passif. Le virus de l’hépatite A (VHA) peut se transmettre au cours de rapports sexuels avec contact bucco-anal, digi-anal, ou génito-oral chez les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH).
Quelles sont les IST les plus courantes ?
Le VIH est peut-être l’IST la plus connue, mais il en existe beaucoup d’autres : le gonocoque, la chlamydiae, la syphilis, les condylomes (papillomavirus, ou « crêtes de coq »), la lymphogranulomatose vénérienne (LGV), les hépatites virales ou encore l’herpès génital.
Certaines IST, comme l’herpès et la syphilis, peuvent multiplier au moins par trois le risque de contracter le VIH.
Il est donc important de savoir si vous êtes porteur d’une IST.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes peuvent être nombreux. Voici quelques exemples :
- apparition d’un bouton (en relief, en creux, qui pique ou pas) ;
- apparition d’une tache inhabituelle sur les sous-vêtements ;
- écoulement inhabituel au niveau de la verge ou de l’anus ;
- ganglion unique et douloureux ;
- douleur en allant aux toilettes (notamment sensation de brûlure) ;
- envie fréquente d’aller aux toilettes.
Quand se faire dépister pour une IST ?
- Le meilleur moyen de savoir si vous avez une IST, c’est de vous faire dépister ! Et ce, même en l’absence de symptômes. En CeGIDD, le dépistage est gratuit et peut être anonyme ! Et c’est grâce à lui que l’on peut faire reculer les IST.
- En l’absence de symptômes, consultez votre médecin ou un centre de dépistage au moins une fois par an. Si vous avez plusieurs partenaires au cours de l’année, prévoyez une visite tous les trois mois. Certains signaux peuvent vous alerter et vous inciter à aller consulter rapidement un médecin ou un centre de dépistage.
- Si vous êtes positif à une ou plusieurs IST, n’hésitez pas à prévenir votre/vos dernier(s) partenaire(s) sexuel(s). Il(s) pourra/pourront à son/leur tour se faire dépister.
Comment soigne-t-on les IST ?
La plupart des IST se soignent par un traitement adapté, prescrit sur ordonnance.
- Le gonocoque, la chlamydiae, la syphilis et la LGV se traitent par des antibiotiques.
- Les condylomes doivent être retirés localement.
- L’herpès génital se soigne par un traitement antiviral, mais ne se guérit pas. Avoir une première crise, c’est avoir la possibilité d’en avoir d’autres. On peut se faire prescrire un traitement préventif pour éviter de nouvelles poussées.
Zoom sur les hépatites
Dans le cas de rapports sexuels entre hommes, les hépatites virales sont considérées comme des IST. Il est donc important de les dépister également.
Il existe des vaccins contre les hépatites A (VHA) et B (VHB). Ils sont chaudement recommandés aux hommes ayant plusieurs partenaires et sont remboursés par l'Assurance maladie. L’hépatite B peut guérir toute seule ou, dans certains cas, devenir chronique. L’hépatite C, qui se transmet lorsqu’il y a échange de sang, se soigne bien mieux qu’auparavant, mais aucun vaccin n’est encore disponible.
C’est le nombre de personnes qui contractent une IST chaque jour
(source : Organisation mondiale de la santé).
Bon à savoir
- Certaines IST, comme l’herpès et la syphilis, peuvent multiplier au moins par trois le risque de contracter le VIH.
- On peut contracter une IST lors d’une fellation sans préservatif.
- L’usage du préservatif limite le risque de transmission des IST.
- Il existe des vaccins contre les hépatites A et B et certains HPV (papillomavirus).
Si vous avez des questions ou besoin d’en parler : sida-info-service.org