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Les fantasmes, entre rêve et réalité
Pourquoi a-t-on des fantasmes ? Y a-t-il de bons ou de mauvais fantasmes ? Faut-il les assouvir ? On vous donne quelques éléments de réponse.
Les points à retenir
- Les fantasmes sont l’un des moteurs de la sexualité.
- Si vous souhaitez réaliser vos fantasmes, il n’y a pas de limite en dehors du consentement de vos éventuels partenaires et de la loi.
- Assouvir ses fantasmes n’est pas toujours satisfaisant. Parfois, dès lors qu’il est réalisé, un fantasme se révèle décevant.
J’ai des fantasmes, c’est grave ?
Les fantasmes sont des pensées érotiques plus ou moins extrêmes. Pour Xavier Mabire, psychologue et chercheur en psychologie, ils sont un vrai moteur de la sexualité : « Les fantasmes servent à alimenter la libido et la “vie intérieure” en général. Il y a des personnes qui ont beaucoup de fantasmes, d’autres assez peu, il n’y a pas de règle. Certains arrivent très facilement à imaginer des scènes, des situations, voire des scénarios complets. Ces images peuvent stimuler la vie sexuelle, qu’on décide de réaliser le fantasme ou pas. »
Et oui, même s’il reste à l’état de pensée, le fantasme stimule le désir ! Et si on n’a pas ou peu de fantasmes, ça ne veut pas dire qu’on s’ennuie au lit : on peut être créatif en dehors des fantasmes ou même vivre ceux de son (ses) partenaire(s). Les fantasmes sont une très bonne façon de partager quelque chose d’intense ! Ils peuvent aussi évoluer et s’enrichir avec le temps, en fonction des rencontres, de l’inspiration et des expériences.
Le fantasme sert à alimenter sa propre libido, mais il a aussi une fonction par rapport à l’autre : c’est une base d’échange et de partage.
Peut-on réaliser tous ses fantasmes ?
« En matière de sexualité, il n’y a pas de norme, mais il y a un cadre légal, qui intègre le consentement. C’est la seule limite ! », rappelle Xavier Mabire. Donc si réaliser vos fantasmes vous fait plaisir, pas de problème, à condition de respecter la loi en matière de pratiques sexuelles et le consentement du ou des partenaires.
Le plaisir d’explorer et d’assouvir ses fantasmes peut apporter de nouvelles sensations et booster ses envies : sexe dans un lieu inhabituel, jeux de rôles dominant-soumis, fétichisme vestimentaire… Mais la réalisation de ses fantasmes peut également être décevante. L’imagination est parfois plus puissante que la réalité !
Y a-t-il de bons et de mauvais fantasmes ?
En soi, un fantasme sexuel n’est pas mauvais. Mais certains fantasmes peuvent devenir envahissants. Tant qu’ils procurent du plaisir et apportent un plus à la vie sexuelle, tout va bien. S’ils deviennent gênants – pour soi ou pour les autres – ou obsessionnels, il ne faut pas hésiter à en parler à un médecin ou à un psychologue qui pourra vous aider à les comprendre et à les maîtriser.
Bon à savoir
Lorsqu’on assouvit ses fantasmes, il ne faut pas oublier les règles habituelles de protection contre les infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH :
- préservatif et lubrifiant (y compris avec les sex-toys et les accessoires en cas d’échange) ;
- PrEP, si vous êtes séronégatif ;
- lavage des mains ;
- prudence dans les pratiques « hard ».
Xavier Mabire est docteur en psychologie, psychologue et psychothérapeute.