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BDSM entre hommes : attache-moi !
Bondage, discipline, sadomasochisme : le BDSM entre gays englobe une multitude de pratiques très différentes et parfois très… douces.
Les points à retenir
- Dans les pratiques BDSM, la confiance entre partenaires est essentielle.
- Le partenaire soumis doit pouvoir exprimer qu’il souhaite faire une pause ou arrêter la séance.
- L’usage de drogues (chems) est déconseillé lors des pratiques BDSM.
Le cliché, ce sont des garçons vêtus de cuir qui se fouettent. Dans la réalité, de quoi parle-t-on ? Comment vous initier au BDSM en toute sérénité ?
Attache-moi !
Le bondage, c’est le fait de ligoter, d’attacher quelqu’un, de façon plus ou moins serrée. On entrave certains organes ou parties du corps, en veillant bien sûr à respecter la circulation sanguine.
La personne attachée accorde sa confiance à celle qui l’attache, laquelle doit s’en montrer digne. C’est sûrement LE point clé du BDSM : le soumis « prête » sa confiance au dominateur, c’est lui qui accorde au « maître » son statut lors de ce jeu de rôles. Il peut retirer ce contrat de confiance quand il le souhaite, même pour quelques minutes. Le soumis doit pouvoir exprimer, dans tous les cas et de quelque façon que ce soit (une tape, un mot, un geste), qu’il souhaite faire une pause ou arrêter la séance.
L’échange verbalisé
C’est un point essentiel dans le BDSM : le dominant ne « joue » pas avec la santé du dominé, il l’accompagne sur un territoire de pratiques plaisantes et jouissives.
Ce territoire est clairement délimité : chacun exprime ses limites, ses envies, ce qu’il veut ou ce qu’il ne veut pas avant d’entrer dans le jeu. C’est bien sûr valable pour une relation qui a débuté sur une appli de rencontre, où il n’est pas toujours simple de reconnaître celui qui possède les codes comportementaux de celui qui ne les possède pas.
En résumé, face à un partenaire inconnu, la parole est nécessaire. Faire une fellation à un garçon dont on ne sait rien, cela n’est pas pareil que d’être ligoté et bâillonné. Une première séance de « test » peut être conseillée, le temps de trouver ses marques.
Bon à savoir
Avant une séance BDSM, il est nécessaire de demander à votre partenaire ses limites et de lui dire les vôtres.
Un consentement éclairé
Dans le BDSM, la culture de tolérance et de respect de l’autre est fondamentale. C’est cette capacité à dialoguer avant, pendant et après la séance qui lui donne de l’intérêt : chacun des partenaires doit pouvoir exprimer distinctement son consentement, réaliser ses fantasmes et en explorer d’autres.
L’usage de drogues (chems) est déconseillé. Il est nécessaire de sentir l’excès de douleur (qui est une alerte). Or, la prise de drogues ne le permet pas toujours.
Discipline et fétichisme
Le mot « discipline » renvoie à plusieurs pratiques : elles vont du simple jeu de rôles (un chef autoritaire, un militaire à l’armée…) à des punitions plus ou moins raffinées ou douces : il peut s’agir d’une unique caresse de cire de bougie (versée suffisamment en hauteur pour qu’elle refroidisse) ou d’une fessée donnée avec un accessoire.
Certains y incluent des fétichismes vestimentaires (costume de pompier, de marin, d’égoutier…). Toutefois, le fétichisme, cette attirance plus ou moins forte pour un vêtement ou tout autre point de fixation, n’est pas systématiquement lié à une sexualité BDSM.
Bisous et câlins
Quant au sadomasochisme (SM), il repose, a priori, sur une répartition des rôles : un soumis et un dominateur – lesquels peuvent, bien sûr, s’inverser, sans jamais exclure la tendresse, les câlins, les baisers.
Mal connu, mais très pratiqué, le SM gay n’a rien d’un déchaînement de violence brutale. Simple fessée, attachements compliqués, les rituels sont nombreux. Mais rien n’oppose la sexualité câline à l’amour « hard » : un dominateur et son soumis peuvent se faire aussi des baisers et des caresses.
Si vous êtes débutant, vous avez tout intérêt à emprunter ce chemin avec un pratiquant expérimenté, en pleine possession de ses moyens. Cela veut dire un partenaire qui n’a pas pris de drogue (chems) ni bu une trop grande quantité d’alcool. Car pour jouer avec ses sensations, mieux vaut maîtriser ses gestes. L’échange n’en sera que plus délicieux.