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Fist-fucking : comment le pratiquer en toute sécurité ?
Le fist-fucking est une pratique qui consiste à faire pénétrer une main dans l’anus de son partenaire. « C’est surtout une intimité extrêmement forte, un abandon, une confiance absolue », explique le docteur Michel Ohayon.
Les points à retenir
- Le fist-fucking est une pratique qui peut sembler extrême, mais ce n’est pas une pratique BDSM. C’est le plaisir qui est recherché, pas la douleur. Plusieurs recommandations sont à observer afin de pratiquer le fist-fucking en toute sécurité.
- Il est déconseillé d’utiliser des chems avant de le pratiquer.
Allier plaisir & prévention
Dans le fist-fucking, ce n’est pas la douleur qui est recherchée. Les amateurs de « fist », selon le docteur Michel Ohayon, médecin sexologue, ne se situent pas dans la culture du BDSM. Celui qui est pénétré peut certes ressentir des douleurs, comme pour la sodomie, mais contrairement au BDSM, ce ne sont pas elles qui déclenchent le plaisir.
Voici quelques recommandations pour allier plaisir et prévention :
- le fisteur doit avoir les ongles bien coupés ;
- ce qui pénètre dans le rectum d’un fisté ne pénètre que dans le sien ;
- lors d’une séance collective de fist, chaque fisteur porte un gant ;
- lors d’une séance collective de fist, chaque fisté dispose de son propre pot de crème lubrifiante ;
- une seule personne met les doigts dans le pot de crème lubrifiante.
La pénétration par la main demande patience et douceur.
Le fist est un plaisir qui s’apprend, vient se chercher et peut être subtil, bien plus que la pénétration classique. La recherche n’est pas la dilatation, mais plutôt d’avoir quelque chose à l’intérieur de soi.
Fist et chems ne font pas bon ménage
« Il est déconseillé de se faire fister par un garçon qui a pris des chems : la plupart des accidents constatés viennent de là », signale le docteur Ohayon. Se faire fister dans cette situation, c’est s’exposer à l’addiction aux chems. C’est aussi risquer, sans s’en rendre compte, d’aller trop vite, de ne pas ressentir d’éventuelles blessures ou de se faire introduire des drogues dans le rectum, contre sa volonté. « Il ne faut pas hésiter à être méfiant. Certains ont choisi de se limiter à un cercle d’amis », explique le sexologue. Effectivement, pratiquer avec des initiés, qui guident, conseillent et aident à réduire les risques d’infection, peut être une bonne option.
Merci à Michel Ohayon, médecin sexologue, fondateur du centre de santé sexuelle CeGIDD Le 190 (http://le190.fr/). Michel Ohayon est un spécialiste de la réduction des risques en matière sexuelle.